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MOUVEMENS DES VENTS.
Réponses aux questions des articles 22, 23, 24, 25, 26 et 27.

La plupart des hommes, si l’on doit juger de leurs pensées par leur langage, semblent regarder le vent comme une espèce particulière de corps, subsistant par lui-même, qui, donnant l’impulsion à l’air, le chasse devant lui ; et lorsque le vent change de lieu, ils semblent croire que c’est le même vent individuel qui se transporte dans un autre lieu : du moins tel est le langage du vulgaire, et les philosophes, qui ne l’adoptent que trop souvent, ne font rien pour détruire de tels préjugés ; ils balbutient eux-mêmes sur ce sujet, et nourrissent les illusions qu’ils devroient dissiper[1].

  1. Si les philosophes critiques balbutient sur ce sujet, je connois un philosophe critique qui radote sur ce même sujet, et refuse aux autres l’indulgence dont il auroit grand besoin pour lui-même. Car enfin qu’est-ce que ce titre : mouvemens des vents ; expressions d’ailleurs que je trouve à