Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/181

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courent et, s’il est permis de s’exprimer ainsi, de leur itinéraire : quoique nous ayons déjà en partie traité ce sujet dans un des articles précédens sous le nom de latitude ou de largeur[1] de ces vents ; cependant il nous paroît d’autant plus nécessaire de le remanier ici, que des lecteurs peu attentifs pourroient prendre la largeur pour la longueur, dans le cas où la largeur de l’espace occupé par les vents seroit plus grande que la longueur de la route qu’ils parcourroient.

14. S’il est vrai que Colomb étant sur les côtes de Portugal, jugea par les vents qui souffloient de l’ouest, qu’il devoit y avoir un continent dans cette direction ; pour peu, dis je, que ce fait soit vrai, et que le principe sur lequel il fondoit cette conjecture, le soit également, on en doit

  1. Dénomination qui paraît désigner cette dimension de l’espace occupé par les vents, qui peut être représentée par une ligne faisant un angle droit avec celle de leur direction.