Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/246

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voient quelquefois en mer. Lorsqu’il n’y en a qu’un, on doit s’attendre à une horrible tempête (il représente Castor, celui des deux frères qui est actuellement mort) ; pronostic encore plus certain, si ce feu, au lieu de s’attacher aux mâts ou aux vergues, comme il le fait le plus ordinairement, saute et voltige dans le vaisseau : s’il y en a deux (ce qui annonce la présence de Pollux, le frère vivant), et cela lorsque la tempête est dans sa plus grande force, c’est un présage favorable : s’il y en a trois (ce troisième qui survient, représentant Hélène, le fléau de la Grèce et de l’Asie), la tempête annoncée en sera d’autant plus redoutable. Un seul feu de cette espèce paroît indiquer la crudité de la matière de la tempête ; les deux indiquent sa concoction et sa maturité ; enfin les trois, la grande quantité de cette matière, ce qui la rend plus difficile à dissiper.

44. Lorsque, dans un temps serein, l’on voit tout à coup paroître des nuages marchant fort vite, c’est l’annonce