Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/255

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65. Des feuilles, des plumes, des pailles, et autres corps légers qui voltigent et semblent courir les uns après les autres, des duvets de plantes[1] flottant çà et là dans les airs, et des plumes qui semblent jouer sur l’eau, sont autant de pronostics de vent.

66. Des oiseaux aquatiques, sur-tout les plongeons, les mouettes et les poules d’eau, courant ou volant en troupes de la mer, des étangs, des lacs, etc. vers les rivages (sur-tout lorsqu’ils jettent fréquemment des cris et folâtrent ensemble sur le sec), sont également des signes et comme autant de courriers qui annoncent un vent prêt à souffler : et si c’est le matin, ce pronostic n’en a que plus de certitude.

67. Au contraire, des oiseaux terrestres, sur-tout les corneilles, volant en troupes vers l’eau, la frappant de leurs ailes, avec de grands cris, ou s’y plon-

  1. Ce que les enfans de la Capitale appellent des Barbes de Judas.