Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/262

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près d’eux : car, dans l’étude et l’application des loix de la nature, comme dans celles des loix civiles et politiques, il faut ramener aux mêmes principes les choses semblables, et étendre peu à peu ces principes par le moyen de l’analogie : cela posé ;

1. Les soufflets sont pour l’homme ce qu’étoient pour Éole ces outres où les vents étoient renfermés ; car on en peut faire sortir des vents à volonté, mais des vents, à la vérité, bien foibles, et proportionnés à la foiblesse humaine. Les gorges, ou pas de montagnes, ainsi que les dégagemens des édifices, et les cavités de forme sinueuse, ou angulaire, qui peuvent s’y trouver, ne sont, à proprement parler, que de grands soufflets : or, les soufflets, proprement dits, servent principalement à animer le feu, et à faire rendre des sons à certains instrumens de musique. L’action des soufflets consiste à pomper l’air, par l’effet naturel de l’horreur du vuide, (genre de tendance que nous désignons ici par