Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/366

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plus petit que ceux des Turcs, et au dessous duquel tomboient avec grâce ses cheveux qui étoient bouclés ; son air et son maintien étoient imposans. Dans son bateau, qui étoit en partie doré, on ne voyoit avec lui que quatre personnes ; mais il étoit suivi d’un autre qui en contenoit une vingtaine.

Lorsqu’il fut à une portée de fusil du vaisseau, on nous fit signe, de son bateau, de venir au devant de lui avec quelques-uns des nôtres ; ordre auquel nous obéîmes, en envoyant aussi-tôt dans le canot le lieutenant avec quatre hommes de l’équipage.

Lorsque notre bateau fut à une portée de pistolet du sien, nous reçûmes ordre de nous arrêter, ce que nous fîmes sur-le-champ. Alors ce personnage dont j’ai parlé, se leva ; et élevant la voix, nous demanda en espagnol si nous étions chrétiens. Nous répondîmes hardiment que nous l’étions ; cette croix que nous avions vue sur l’empreinte du sceau, nous ayant ôté toute crainte à cet égard. À cette ré-