Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/408

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seaux qu’ils trouvoient sur ces lieux élevés, et qui s’y étoient réfugiés comme eux, tandis les terres basses étoient inondées. Ainsi, vous voyez que ce fut par les suites naturelles et nécessaires de cette grande et terrible catastrophe, que nous cessâmes de trafiquer avec les nations américaines, celles de toutes les nations de l’univers avec lesquelles nous avions le plus de commerce, à cause de la proximité même où nous sommes de leur continent. Quant aux autres parties du monde, on conçoit plus aisément que l’art de la navigation dut y décliner et s’y perdre presque entièrement par différentes causes, telles que des guerres fréquentes, ou les vicissitudes, qui sont le naturel et simple effet du temps. On renonça surtout aux voyages de long cours, faute de vaisseaux propres pour un tel dessein ; les galères, et autres bâtimens de ce genre, dont on faisoit alors usage, ne pouvant résister à la violence des flots de l’océan. Vous voyez actuellement pourquoi et comment ce genre de communi-