Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/423

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rendez-vous pour les missionnaires ultérieurs ? et mille autres circonstances et détails de cette espèce qui appartiennent à la pratique, et sont autant de points sur lesquels je ne dois pas vous instruire ; et vous êtes vous-mêmes trop discrets, mes chers amis, pour exiger de moi de tels éclaircissemens. Quoi qu’il en soit, vous voyez que notre commerce avec les autres nations n’a point pour but l’acquisition de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, des étoffes de soie, des épices, ni d’autres semblables commodités ou babioles, toutes choses matérielles et indignes de nous ; mais seulement celle que l’auteur de toutes choses daigna créer la première ; laquelle donc ? la lumière ; ô mes chers amis ! la lumière, dis-je ; la lumière seule, que nos généreux missionnaires vont recueillant soignensement dans tous les lieux où ils la voient briller, et pour ainsi dire, germer[1]. Le directeur, après avoir prononcé

  1. Les vues que cette grande et généreuse na-