Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/458

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d’une espèce d’aube, d’un lin très fin, et d’une blancheur éclatante, qui descendoit jusqu’aux pieds, et dont la ceinture, ainsi que la chaussure, étoient de velours bleu : l’un portoit une croix, et l’autre une crosse pastorale, assez semblable à celle d’un évêque : ces deux attributs n’étoient point de métal, comme à l’ordinaire, mais la croix étoit d’un bois balsamique, et la crosse de bois de cèdre. Dans cette entrée, on ne voyoit personne à cheval, ni devant, ni derrière la litière ; précaution qu’on avoit sans doute prise pour éviter toute confusion et tout accident. Derrière la litière, marchoient les magistrats et les principaux officiers des corporations de la ville. Le personnage qui faisoit son entrée, et qui étoit seul assis dans la voiture, avoit sous lui un coussin d’une sorte de peluche bleue et fort belle ; et sous ses pieds un tapis de soie semblable à une perse, mais beaucoup plus beau. Lorsqu’on eut commencé à marcher, il ôta le gant de sa main droite,