Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/482

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Nous avons des instrumens pour voir nettement et distinctement les objets les plus éloignés ; nous en avons même de deux espèces opposées en ce genre ; les uns qui rapprochent en apparence les objets éloignés ; et d’autres, qui font paroître éloignés les objets voisins ; en un mot, nous faisons paroître ces distances tout autres qu’elles ne sont réellement. Nous avons d’autres instrumens à l’usage des personnes dont la vue est affoiblie, mais très supérieurs à vos lunettes, ou autres verres ayant la même destination. Nous avons encore des instrumens à l’aide desquels on peut voir nettement et distinctement les plus petits objets (des microscopes), par exemple, la figure et la couleur des plus petits insectes, les glaces et les plus petits défauts dans les pierres précieuses ; ils nous servent aussi pour observer la nature intime de l’urine et du sang ; tous objets qui, sans un tel secours, ne seroient pas visibles. Nous faisons voir des iris et des halos artificiels, en un mot, des couleurs apparentes au-