Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/56

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vents périodiques, et qu’on ne peut attribuer ni au mouvement naturel et général de l’océan, ni aux eaux qui se précipitent des montagnes les plus élevées, ni à un canal où elles se trouvent resserrées comme dans certains détroits, ni aux caps des promontoires qui s’avancent beaucoup dans la mer, mais qui dépendent absolument des vents periodiques.

4. Ceux qui prétendent avec assez peu de fondement, que Christophe Colomb ne dut point à la relation positive et circonstanciée d’un pilote espagnol, cette opinion si ferme et si constante où il étoit de l’existence réelle des Indes occidentales ; mais à une tradition obscure et vague de l’antiquité, ajoutent, pour appuyer leur sentiment, que ce navigateur conclut de certains vents périodiques qui se faisoient sentir sur les côtes de Portugal, qu’il devoit y avoir dans l’ouest un continent : conjecture d’autant moins probable, du moins à cet égard, que les vents ne peuvent franchir de si grands espaces. Quoi qu’il