Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/71

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vent terrestre pour les Péruviens, ainsi que le vent de nord ou le vent d’est ; et le seul qui soit marin par rapport à eux, est le vent d’ouest. Il faut nous en tenir à ce qu’il dit de plus certain sur ce sujet ; savoir : que le vent de sud est familier[1] à ces contrées. Il se peut toutefois que ce nom de mer australe, ou de mer du sud, qu’on donne ordinairement à la mer pacifique, ait mis un peu de confusion dans ses idées, et ait jeté de l’équivoque dans ses expressions. Peut-être, par ce nom de vent de sud, entend-il le vent d’ouest, et veut-il dire que, dans ces contrées, durant toute l’année, le vent vient de la mer du sud. Or, cette mer, vulgairement appelée mer du sud, n’est pas réellement au sud, mais à l’ouest. C’est une sorte de second océan occidental, attendu qu’elle est située

  1. Le texte dit : austrum esse ventum asseclam et familiarem earum regionum ; ainsi familier est le terme propre pour désigner les vents dont il parle dans cet article.