Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/272

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dition dans les affaires, c’est l’ordre, la méthode, une judicieuse distribution, et des divisions exactes. Cependant il ne faut pas que ces divisions soient en trop grand nombre, ni fondées sur des distinctions trop subtiles. Car celui qui ne divise point du tout, ne pourra jamais pénétrer dans une affaire, et celui qui divise trop la matière, l’embrouillant ainsi, au lieu de l’éclaircir, n’en sortira jamais avec honneur. Le vrai moyen d’épargner le temps, c’est de bien prendre son temps ; car une motion faite à contretemps n’est que de l’air battu. Il y a dans toute affaire trois parties essentielles ; la préparation, l°examen, ou la discussion, et la perfection, ou la conclusion. Si l’on veut expédier, c’est l’examen qui demande le plus de temps et de personnes, les deux autres en exigeant beaucoup moins.

Procéder par écrit, au commencement d’une affaire, est un moyen qui, en facilitant la discussion, contribue à l’expédition. Car, en supposant même que