Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/380

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de corps a telle densité ; et c’est pourtant la considération de cette propriété même qui est le principe fondement de l’hypothèse que nous examinons. Il est deux autres propriétés très générales et très connues, qu’on ne peut non plus ramener aux principes du chaud et du froid ; je veux parler de celles en vertu desquelles les corps tendent vers les plus grandes masses de leurs congénères (de leurs analogues) propriétés dont la plupart des philosophes n’ont eu qu’une idée fausse ou superficielle par exemple, les scholastiques, divisant tous les mouvemens en deux espèces savoir, en mouvemens naturels et en mouvemens violens, prétendent que les corps graves se portent naturellement de haut en bas, et les corps légers de bas en haut ; et, après cette frivole distinction, ils se flattent d’avoir tout expliqué mais, au fond, qu’est-ce que toutes ces expressions, la nature[1],

  1. On a déja observé que ce mot a quatorze acceptions dans notre langue ce seroit rendre un vrai service à la philosophie, que de le bannir de toutes les langues c’est un mot sans idée, et une espèce de monnoîe purement nominale (comme la livre ou la pistole) dont un philosophe paie ses auditeurs, lorsqu’il veut, en paraissant eacquitter avec eux) leur faire une banqueroute réelle.