Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/146

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de notre division, et dont la destination est de nettoyer l’aire de l’entendement humain[1].

  1. J’ai multiplié les notes dans ce préambule, afin qu’il devint une sorte d’introduction au Novum Organum ; il est des connoissances qui deviennent presque inutiles, si on ne les acquiert qu’à l’instant même ou il faut les appliquer, et telles sont les notions élémentaires d’une science, parce qu’alors, obligé de comparer et de combiner ces idées imparfaitement acquises, on est tout à la fois occupé de ces opérations et de cette acquisition ; ce qui double le travail et finit par rebuter. Un tout composé de parties obscures, ne peut être clair ; et la plus sûre méthode pour éclaircir un tout, c’est d’en bien éclaircir les parties : or une science est un tout dont les notions élémentaires sont les parties ou les élémens. Une douzaine de ces notions, dégagées d’abord de la masse et bien analysées, portant la lumière par-tout où elles se trouveront, et se trouvant par-tout, éclaireront ainsi l’ouvrage tout entier : au lieu que, si j’eusse retardé ces explications, j’aurois été obligé de joindre des notes plus étendues à tous les endroits où ces notions se seroient trouvées engagées dans la masse. Ainsi, par ces notes préliminaires, j’épargne au lecteur des doutes et de l’ennui. Elles ne sont que