Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/184

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XL.

Quoique le plus sur moyen pour bannir à perpétuité tous ces fantômes, soit de ne former les notions et les axiomes que d’après les règles de la véritable induction, l’indication de ce genre d’erreurs ne laisse pas d’être d’une grande utilité. Car la doctrine qui a pour objet ces fantômes, est, à l’interprétation de la nature, ce que la doctrine, qui a pour objet les sophismes, est à la dialectique ordinaire[1].

XLI.

Les fantômes de race ont leur source dans la nature même de l’homme ; c’est

    étendue que celle que je lui donne ici, en tirant sa définition de son étymologie ; on le substitue assez généralement à celui d’erreur.

  1. La première de ces deux doctrines a pour objet les erreurs qu’on peut commettre, en formant les notions ou les principes ; et la seconde, celles où l’on peut tomber, en appliquant ces principes qu’elle admet tels qu’ils sont, et dont elle apprend seulement à tirer des conséquences.