Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/224

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que inutile : il en est absolument de même de notre méthode. Or, quoique les réfutations proprement dites ne puissent avoir lieu ici, nous ne laisserons pas de faire en passant quelques observations sur ces sectes et ces théories fausses ou hasardées. Peu après nous indiquerons les signes extérieurs auxquels on peut reconnoître qu’elles sont mal constituées ; et nous viendrons enfin aux causes d’un si durable si unanime et si pernicieux accord dans l’erreur, afin qu’ensuite la vérité se fasse jour dans les esprits avec moins de violence, et que l’entendement humain consente plus aisément à se laisser délivrer, et, pour ainsi dire, purger de tous ses fantômes.

LXII.

Les fantômes de théâtre (ou de théories) sont déjà presque innombrables ; cependant leur nombre peut croître encore, et c’est ce qui arrivera peut-être un jour. Car, si les esprits, durant tant de siècles n’eussent pas toujours été