Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/367

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teur ait été jusqu’au bout. À en juger par leurs méthodes et leurs fastueuses divisions, on seroit porté à croire que l’auteur a en effet embrassé tout ce qui pouvoit faire partie du sujet, qu’il ne reste plus rien à dire après lui. Et quoique tous ces membres de division soient mal remplis et comme autant de bourses vuides ; néanmoins, au jugement des esprits vulgaires, le tout a la forme et le tour d’une science complète[1].

  1. À cet inconvénient, qui nous paroît assez léger, il est facile de remédier, en mettant à la fin de chaque livre, chapitre, article, paragraphe, période même, le plus philosophique de tous les signes, celui-ci, etc. Comme nous n’avons jamais une connoissance complète d’aucun des sujets que nous traitons, il est clair que toutes les analyses que nous publions étant incomplètes, pour peu que nous soyons de bonne foi avec le lecteur, nous devons l’avertir de ce déficit par ce signe, etc. et le placer à la fin de chaque partie du livre, petite ou grande, etc. De plus, un auteur qui trompe ses lecteurs, en leur donnant pour complet ce qui n’est rien moins que tel, n’abuse