Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/384

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esprits par l’agréable variété des matières ou des expressions, et alliant toutefois les choses divines avec les choses humaines, deux sortes de sujets peu faits pour se trouver ensemble dans un même ouvrage. Or, observez que, dans tous ces écrits où l’on mêle la théologie avec la philosophie, on ne fait entrer que ce qui appartient à la philosophie reçue depuis long-tems. Quant aux découvertes nouvelles et aux améliorations, non-seulement on les en exclut, mais même on les en bannit expressément.

Enfin, tout considéré, vous reconnoîtrez que l’impéritie de certains théologiens a presque entièrement fermé l’accès à toute philosophie, même corrigée. Les uns, d’assez bonne foi, craignent un peu que ces recherches si approfondies, ne passent les limites prescrites par la dis-

    physique n’est que l’occupation d’un vil joueur de gobelets ; et ces mathématiques ne sont qu’un frivole jeu d’échecs, bon pour former des statues, non des hommes.