Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/481

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui précédèrent la période des Grecs, temps où les sciences florissoient peut-être davantage, mais dans un plus grand silence, qu’à l’époque où elles tombèrent, pour ainsi dire, dans les trompettes et dans les flûtes des Grecs ; ou bien encore, quelque philosophe parmi ces Grecs mêmes, auquel nous pourrions attribuer nos opinions, du moins quant à certaines parties ; et de tirer quelque gloire de cette association avec eux : à peu près comme ces hommes nouveaux qui se forgent une noblesse, en se faisant descendre de je ne sais quelles familles anciennes et illustres, à la faveur de ces généalogies qu’ils savent fabriquer pour leur compte. Pour nous qui, nous appuyant sur la seule évidence des choses, rejetons toute fiction et tout artifice de cette nature, nous pensons qu’il n’importe pas plus au succès réel de notre entreprise, de savoir si ce qu’on pourra découvrir par la suite, étoit connu des anciens, et si, en vertu de la vicissitude naturelle des choses et des révolutions du temps, les sciences sont actuellement à