Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/94

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une véritable science, une science certaine, et qui se démontre elle-même par ses œuvres ; celui-là nous le reconnoissons pour un légitime enfant de la science ; qu’il daigne se joindre à nous, et que, laissant derrière lui cette facile entrée des routes de la nature, route si long-temps battue par la multitude, il ose pénétrer avec nous jusqu’aux parties les plus reculées. Mais pour mieux faire entendre notre pensée, et rendre les idées plus familières en y attachant des noms, appelions l’une de ces deux routes ou méthodes, anticipations ; et l’autre, interprétation de la nature ; noms par lesquels nous les distinguons ordinairement. Voilà une distinction que, pour bien saisir le véritable esprit de cet ouvrage, il ne faut jamais perdre de vue.

Quant au sujet, cette seconde partie est spécialement destinée à l’exposition d’une science qui apprend à exercer sa raison d’une manière plus sûre et plus parfaite qu’on ne l’a pu faire par toutes les méthodes découvertes ou publiées