Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/13

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Du second genre, sont ces autres instrumens, dont l’invention est due à Galilée[1] ; instrumens qui, tenant lieu de vaisseau ou d’esquif, servent à entretenir un commerce plus étroit avec les corps célestes, et à les considérer de plus près. Grace à cette invention, l’on sait

    que cela est possible, soit en les éclairant en dessus, à l’aide d’un miroir concave argenté ; ce qui permet de placer successivement au foyer de la lentille objective, et met en état de voir nettement les différentes parties d’un objet assez grand.

  1. Les télescopes de réfraction, où lunettes astronomiques, composées d’un objectif et d’un oculaire, tous deux convexes. Galilée est bien le premier qui ait construit une lunette astronomique proprement dite ; mais il n’est pas le premier qui ait découvert la propriété de la combinaison d’un objectif convexe avec un oculaire convexe ou concave. Il paroit que nous en devons le premier aperçu à un lunetier d’Alkmaër en Hollande, à qui le hazard en fit présent ; ses enfans, dit-on, s’étant aperçus qu’en regardant un clocher à travers deux verres de lunette, de foyers très différens et parallèles entr’eux, cette disposition en amplifioit et en rapprochoit l’image.