Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/141

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ration de ce mouvement ait rempli et préoccupé la plupart des esprits, au point de masquer et de faire oublier tous les autres, il n’en est pas mieux connu, et il a donné lieu à une infinité d’erreurs.

Soit le huitième mouvement, celui d’agrégation mineure, par lequel les parties de même espèce dans un corps se séparent des parties de différentes espèces, et se rassemblent entr’elles ; par lequel aussi les corps entiers, les touts, en vertu de l’affinité de leur substance, s’embrassent, semblent se caresser, quelquefois même s’attirent à une certaine distance, s’approchent les uns des autres et s’unissent. C’est ainsi que, dans le lait, la crème surnage au bout d’un certain temps ; que, dans le vin, la lie et le tartre se déposent. Car il ne faut pas croire que ces phénomènes soient de simples effets des mouvemens de gravité et de légèreté, en vertu desquels certaines parties se portent vers le haut, et les autres vers le bas ; mais les regarder plu-