Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/158

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mêle point avec l’eau, ce n’est pas simplement l’effet de la différence de leurs pesanteurs spécifiques, mais plutôt celui du peu d’affinité qu’elles ont l’une avec l’autre, comme le prouve l’exemple de l’esprit de vin, qui, bien que plus léger que l’huile, ne laisse pas de se mêler très exactement avec l’eau. Mais les sujets où ce mouvement de fuite ou de répulsion se montre de la manière la plus sensible, sont le nitre et autres substances crues de ce genre, qui toutes ont horreur de la flamme, comme on l’observe dans la poudre à canon, dans le mercure et même dans l’or[1]. Quant à ce mouvement par lequel le fer fuit l’un

    vers les autres, et ne former plus qu’un seul corps ; et que si au contraire elles ont plus d’affinité avec ces substances qu’elles n’en ont les unes avec les autres, elles doivent se fuir réciproquement, s’unir avec les particules de ces substances, et y être disséminées.

  1. L’auteur paroît avoir eu connoissance de la terrible explosion de l’or fulminant.