Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/341

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les fluides mêmes qui n’en paroissent pas susceptibles, et dont les parties semblent être toutes incohérentes, à plus forte raison se trouve-t-elle dans les solides où la cohésion des parties est manifeste, et l’on peut croire que cette force est commune à toutes les parties de la matière.

De même, si le minimum d’une cause suffit pour produire tel effet, à plus forte raison son maximum et même ses autres degrés seront-ils suffisans pour le produire ; et ces faits de minimum suffiront quelquefois pour prouver l’efficacité d’une cause, ou du moins pour préparer la preuve complète.

Au contraire, si telle cause, même lorsqu’elle est à son maximum, ne suffit pas pour produire tel effet ; à plus forte raison, lorsqu’elle est à ses autres degrés inférieurs, et sur-tout à son minimum, est-elle insuffisante pour lLe produire.

Le maximum et le minimum de chaque genre se montrent réciproquement ; et l’un démontre les effets de tout le genre, annoncés par l’autre. Les maximum sont nécessaires aux esprits vulgaires pour découvrir les causes, et les minimum suffisent aux esprits pénétrans pour faire cette découverte.

Telle cause, à son maximum, disent les premiers, produit tel effet à un degré marqué ; il est donc probable qu’à ses autres degrés sensibles elle