Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/64

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matiques ; par exemple, des vapeurs ou exhalaisons, et autres semblables, qui ne se mêlent point avec l’air commun, mais qui y demeurent seulement suspendues et comme flottantes, sous la forme de globules, de gouttes ; en un mot, qui sont plutôt brisées et atténuées par l’air, qu’elles n’adhèrent à ses parties et ne s’incorporent avec ce fluide : or, une telle différence ne peut être aperçue par les sens, dans l’air commun ou autres substances aériformes, vu leur extrême ténuité. Mais on peut se faire une idée de ces imparfaites combinaisons, et entrevoir jusqu’à quel point elles sont possibles, en observant le mercure, l’huile et l’eau dans l’état de liquide. On en voit aussi un exemple dans l’air, si l’on considère comment il se divise et se morcelle, lorsqu’il se dissipe et monte à travers l’eau sons la forme de bulles. Enfin, un dernier exemple en ce genre, c’est la poussière excitée dans l’air, laquelle s’y élève et y demeure suspendue ; tous phénomènes où il n’y a point d’in-