Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/10

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Car, nous l’avouons ingénument, un tel fardeau nous accableroit, si d’autres ne nous aidoient à le porter. Quant à cette méthode qui doit diriger tout le travail propre à l’entendement, c’est une tâche que nous n’imposons qu’à nous seuls, et que nous ne désespérons pas de remplir à l’aide de nos seules forces. Mais les matériaux que nous voulons lui procurer, sont en si grande quantité et tellement dispersés, que, pour les rassembler de toutes parts, nous avons, en quelque manière, besoin de facteurs et de correspondans. Ajoutons que ces recherches si faciles, et dont tout homme est capable, semblent être un peu au-dessous d’une entreprise telle que la nôtre, et ne pas mériter que nous y consumions un temps que nous pouvons employer plus utilement. Cependant, nous nous chargerons de la partie la plus essentielle de ce travail même ; c’est-à-dire, d’exposer, avec toute l’exactitude et la clarté requises, le plan et le mode de la seule histoire naturelle qui puisse remplir notre