Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/101

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leur fait perdre une grande partie de leur vertu. Ce seroit donc aussi beaucoup faire en médecine, que de conserver dans les médicamens de ce genre, la vertu purgative, en leur enlevant leur saveur rebutante. Or, cet effet, il paroît qu’on peut l’obtenir en les faisant infuser pendant fort peu de temps, et réitérant un grand nombre de fois l’infusion ; car, selon toute apparence, cette saveur repoussante est inhérente aux parties les plus grossières.

21. En général, cette partie de la pratique, qui a pour objet les infusions, est tout-à-fait vague et aveugle, si l’on n’a soin de distinguer quelles sont, dans chaque espèce de corps, les parties qui se détachent les premières, d’avec celles qui se séparent plus lentement et plus difficilement ; afin que, proportionnant le temps de l’infusion au plus ou moins d’adhérence de chaque espèce de principe, on puisse à volonté enlever la qualité qu’on redoute, en y laissant celle dont on a besoin. Or, il est deux méthodes