Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/124

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du pouliot[1] et d’une certaine plante herbacée, connue chez les Latins sous le nom d’orpinagria, plante qui, à la campagne, sert d’ornement aux édifices, et qui, suspendue à une perche le long d’un mur, présente des effets assez semblables à ceux dont nous venons de parler. C’est ce qu’on observe encore mieux.

  1. Il est inutile de répéter ici que notre plan est de désigner, par leurs noms populaires, les plantes généralement connues (de peur d’être inintelligibles pour la plupart de nos lecteurs, en leur parlant de choses qu’ils savent mieux que nous) ; et de recourir à la nomenclature des botanistes, pour désigner les plantes qui, étant beaucoup moins connues, n’ont pas encore de nom dans la langue vulgaire. Les noms que le peuple a donnés aux plantes de la première espèce qu’il cultive et qu’il connoît, sont beaucoup plus nobles que ceux qui leur furent imposés par des écrivains dont toutes les connaissances en ce genre se réduisoient à ces noms : et par la même raison, le peuple doit adopter les noms imposés aux plantes de la seconde espèce, par ceux qui les connoissent mieux que lui. Ce qui ennoblit tout, c’est le désir et le pouvoir d’être utile.