Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/130

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seul, excessivement raréfié par la chaleur, se fait jour selon toutes les directions ; qu’il a assez de force pour rompre ou chasser devant lui tout ce qui lui fait obstacle) ; puis de la dilatation du nitre résulte une sorte de souffle ou de vent qui chasse la flamme du centre à la circonférence ; c’est une sorte de soufflet interne[1]. Aussi voyons-nous que

  1. Qu’il y ait dans le nitre, qui est un des trois principes constitutifs de la poudre à canon, une certaine quantité d’eau (ou d’humor agueux), qui, au premier moment de l’inflammation, se réduit tout à coup en vapeur ; vapeur douée d’une grande force expansive (comme le prouve l’exemple très connu de l’éolipile, dont on fait, par ce moyen, une espèce de petit canon) ; que, de l’expansion subite et instantanée de cette vapeur résulte une sorte de souffle et de vent très violent ; enfin, que la flamme ainsi soufflée ait une activité, une force expansive infiniment plus grande que lorsqu’elle est dans un état tranquille, comme on le voit dans les forges et dans les opérations de l’émailleur, de l’orfévre, du ferblantier, etc. ce sont autant de vérités ou de conjectures auxquelles conduit le plus simple raisonnement : mais actuellement d’où