Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/133

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une masse aussi grande que celle du corps humain, avec autant de force qu’en supposent les mouvemens qui s’exécutent dans la course, dans la lutte, etc. et avec la prodigieuse vitesse qu’exigent ces cadences qu’on fait sur un instrument de musique ; tant l’air et la flamme, bien incorporés ensemble, ont de force et d’activité[1].

  1. Suivant cette idée, un animal, un homme, par exemple, ne seroit qu’une espèce de canon, que l’explosion presque continuelle d’une poudre aériforme et beaucoup plus inflammable, plus expansile que la poudre ordinaire, fait presque continuellement avancer ou reculer ; ou il seroit tantôt canon et tantôt boulet. Le chevalier Rosa, physicien de Modène, (disions-nous dans une note de l’ouvrage précédent), a prétendu et peut-être prouvé que la véritable cause du battement des artères (ou, ce qui est la même chose, de la diastole et de la systole, alternatives, du cœur), ne réside pas dans les solides de l’animal, comme l’ont pensé tant de physiologistes (échos de Boërrhave) ; mais qu’elle réside dans un fluide très subtil, très expansile, très actif, et analogue au feu ; fluide qui fait partie du sang et s’en dégage par une infinité