Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/137

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celle de l’esprit de vin, n’en est pas moins agitée ; que non-seulement elle prend beaucoup de volume, et se porte vers le haut, mais que de plus elle va et vient sans cesse, et est dans un état de fluctuation[1] ; ce qui porteroit à penser que si la flamme ordinaire ne s’éteignoit pas à mesure qu’elle se forme, elle prendroit naturellement un mouvement de fluctuation semblable à celui dont nous parlons, et selon toutes sortes de directions, comme elle se porte naturellement de bas en haut.

Toutes ces observations prouvent assez que les corps célestes, du moins pour la plupart, sont de vrais feux, de vraies flammes, comme le pensoient les stoïciens ; flammes qui peut-être sont plus ténues et plus rares que celles d’ici bas. Car ces flammes de la région supérieure ont aussi une figure sphérique ; elles sont

  1. Elle ne fait peut-être que suivre le mouvement de la flamme de l’esprit de vin qui l’environne ; et c’est ce qu’il faudroit vérifier.