Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/139

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Expérience tendant à prouver que les parties latérales de la flamme ont plus de force et d’activité que le milieu.

Plongez une flèche dans la flamme d’une bougie, et tenez-la dans cette situation pendant un temps égal à celui de dix battemens de pouls ; puis, l’en ayant tirée, vous verrez que les parties de cette flèche qui étoient plongées dans les parties extérieures et latérales de la flamme, sont plus brûlées, plus noircies que toutes les autres, et presque entièrement réduites en charbon ; au lieu que celles qui ont été placées vers le centre de la flamme, sont les moins endommagées de toutes ; il semble même que le feu n’ait fait que les lécher[1].

  1. Toutes choses égales d’ailleurs et entre certaines limites, l’action d’une force quelconque est proportionnelle à la réaction, à la résistance qu’elle éprouve. Or, ici l’air extérieur qui environne la flamme, et qui la presse en tout sens, réagit contre ses parties latérales : celles-ci doivent donc avoir plus d’action ; mais cette réaction n’a pas,