Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/196

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se rendre ses souffrances comme naturelles.

62. Souvent des excès mêmes guérissent certaines maladies chroniques, entr’autres la fièvre quarte ; tel est, par exemple, l’effet des alimens solides et liquides, pris en trop grande quantité, des jeûnes réitérés[1], des exercices vio-

  1. Des jeûnes excessifs et réitérés peuvent guérir le mal actuel, en y substituant un autre mal beaucoup plus grand ; savoir : l’affoiblissemont de la nature et de la constitution physique ; le vrai remède, dans chaque cas, c’est un jeûne unique et poussé aussi loin qu’il est possible. Dès que vous vous sentirez incommodé, cessez tout-à-fait, non-seulement de manger, mais même de boire, jusqu’à ce que l’appétit renaisse parfaitement pur, et non-seulement vous n’aurez plus de maladies, mais même vous n’en craindrez plus, c’est le cas où nous sommes depuis plusieurs années ; et comme notre corps n’a point de privilège particulier, il est probable que ce remède si simple auroit les mêmes effets sur les autres individus ; les gens de l’art sont trop intéressés à persuader le contraire, pour devoir en être crus sur leur parole. Si tous les