Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nalière, c’est que les plantes des pieds ont une relation très étroite avec la tête et l’orifice de l’estomac, Aussi, lorsque les personnes accoutumées à porter des chaussures, marchent nuds pieds, ces deux autres parties sont-elles affectées[1]. Les poudres de nature chaude, appliquées aux plantes des pieds, ont le double effet d’atténuer d’abord la matière d’un rhume, et d’en provoquer ensuite l’évacuation. C’étoit d’après la connoissance de

  1. Il n’est pas besoin de supposer des sympathies ou des antipathies pour expliquer tous ces effets ; ils peuvent s’opérer soit par la voie des nerf qui, ayant des troncs communs, et se distribuant À toutes les parties du corps, font ainsi que toutes les parties communiquent entr’elles, plus ou moins, et en raison du nombre des rameaux nerveux qui leur sont communs ; soit par la voie du sang : car, l’on conçoit aisément que les différentes portions de ce fluide toujours circulant, passant successivement dans une partie très échauffée ou très refroidie, ou affectée par un topique, toute la masse du sang, au bout d’un certain temps, doit être affectée semblablement, et communiquer cette affection à toutes les autres parties.