Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/261

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peuvent faire qu’à force de siècles[1]. Les puissans effets de ces distillations dans les vaisseaux clos, qui auroient quelqu’analogie avec ce qui se passe dans la matrice des femelles d’animaux, où rien ne s’exhale et ne se dissipe, sont un sujet que nous traiterons plus amplement en son lieu. Mais qu’on n’aille pas imaginer que nous ayons ici en vue les pigmées de Paracelse, on autres chimères monstrueuses de cette nature[2] ; notre but est seulement qu’on se persuade bien que si les hommes savoient retenir et concentrer toute l’action de la chaleur, elle auroit des effets, une éner-

  1. Cette dernière expérience diffère peu de telles qu’on a faites depuis avec cet appareil qu’on appelle, je ne sais pourquoi, la marmite de Papin, et qu’on devroit appeler la marmite de Bacon, puisque c’est Bacon qui en a donné la première idée.
  2. Ce Paracelse et Amatus-Lusitanus virent au fond de leur creuset de petits hommes chymiques et chimériques, que leur prolifique imagination y avoit engendrés.