Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/272

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successivement d’un ton quelconque jusqu’à son octave, on rencontre deux bémols (deux demi-tons) ; car, si vous divisez l’octave en parties égales, vous trouverez qu’elle n’est composée que de sept tons entiers[1], lesquels subdivisés en demi-tons, comme ils le sont sur un luth, forment treize sons différens[2].

105. Il est vrai que, lorsqu’on élève ou baisse la voix, dans les cas mêmes où l’on ne pense guère à cette division par tons

  1. Elle n’est composée que de cinq tons entiers et de deux sémi-tons : par exemple, l’octave d’ut naturel est composée d’abord de deux tons entiers formant la tierce majeure ut, mi ; puis d’un demi- ton, de mi à fa, et d’un ton entier, formant à eux deux la tierce mineure, mi, sol (deux tierces qui, prises ensemble, forment la quinte, ut, sol) ; enfin de deux tons pleins et d’un demi-ton, de si à ut, formant à eux trois la quarte, sol, ut.
  2. Treize sons différens, et seulement douze intervalles, dont chacun n’est que d’un demi-ton ; mais ni les tons entiers, ni les demi-tons ne sont égaux ; on distingue des tons majeurs et des tons mineurs ; et la même différence s’observe dans les demi-tons.