Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/293

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mens à vent, dont le tuyau est fort étroit, comme les chalumeaux des bergers, rendent un son, par cette raison même que leur tuyau est étroit, et que l’air y est beaucoup plus comprimé que dans ceux où la capacité est plus grande, et sur-tout plus large. La voix de l’homme, ou de tout autre animal, passe par le gosier ; espèce de canal étroit où l’air est aussi resserré et comprimé. Quant aux guimbardes, le son qu’elles rendent est l’effet de petits coups vifs et réitérés, donnés à l’air, mais à l’air resserré dans l’étroite capacité de la bouche.

117. Les corps solides, frappés très légèrement, ne rendent aucun son ; et c’est ce qui arrive, lorsqu’on marche doucement sur un parquet. De même, dans un temps sec, les coffres, les boîtes et les portes, qui alors s’ouvrent aisément, ne font aucun bruit. Les roues humectées d’eau ne crient plus.

118. Quoique la flamme d’une chandelle soit dans un mouvement très rapide, et fende l’air avec vitesse, cepen-