Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/295

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noit un homme par ce moyen, on ne sauroit d’où est parti le coup. Mais il me paroît impossible qu’un air qui a été comprimé, et qui débouche avec tant de force, puisse faire, sans bruit, son explosion. Quant à cette poudre blanche dont nous parlons (toujours en supposant la possibilité d’un expédient pour éteindre et supprimer le son), je pense que ce pourroit être quelque mélange de salpêtre et de soufre, mais sans charbon (car le salpêtre ne pourroit prendre feu par lui-même). Ce seroit se tromper grossièrement, que de croire qu’on pourroit supprimer tout-à-fait ou amortir le son, en construisant le canon de l’arme à feu de manière que l’air, qui auroit été d’abord emprisonné, pût faire son éruption avant de parvenir à l’embouchure ; car alors le son pourroit tout au plus être divisé par ce moyen. Par exemple, si, dans le canon d’une arme à feu, on pratiquoit transversalement un autre canon, l’effet de cette construction seroit de produire plusieurs sons