Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/297

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borderoit cette embouchure, et seroit exposée à l’air libre[1].

121. Je me souviens d’avoir oui dire à un homme qui se vantoit d’être initié dans les plus profonds secrets de la nature, mais en qui aucun talent distingué ne justifioit ses vanteries, qu’il avoit empêché l’effet d’une conspiration contre la vie de la reine Marie, sœur de la reine Elizabeth ; les conjurés se proposoient de faire agir sur elle un miroir brûlant, de dessus les plombs du palais, tandis qu’elle se promeneroit dans le parc Saint-James. Au fond, la chose ne seroit pas impossible, si l’on parvenoit à donner à un miroir brûlant autant de force qu’en avoient ceux avec lesquels, au rapport de certains historiens, on a brûlé

  1. Tout ce morceau est pitoyable ; que de génie pour tourner autour d’une sottise ! Tout air frappé vivement produit un bruit : or, il est impossible d’inventer un moyen pour chasser la balle avec force, sans que l’air soit frappé vivement ; il est donc impossible que cette balle soit chassée tout à la fois avec force et sans bruit.