Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/300

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Expériences et observations diverses sur la production, la conservation, la transmission du son, et les fonctions de l’air, dans ces trois cas.

124. On assigne ordinairement pour cause du son, le brisement ou froissement de l’air (ce qui ne signifie rien du tout, ou désigne apparemment la division de ce fluide, ou encore son atténuation). Mais au fond, ce mot dont on veut nous payer, n’est qu’un expédient à l’aide duquel on tâche de voiler son ignorance ; et si l’on se forme une telle idée de ce mouvement, c’est pour avoir envisagé un trop petit nombre de faits, suivant la marche ordinaire de la philosophie reçue ; car il n’est que trop naturel aux hommes de se contenter d’une explication à laquelle deux ou trois termes de l’art donnent un air scientifique, quoiqu’elle soit vuide de sens, et se réduise à ces mots. Mais ce qui démontre suffisamment la fausseté de cette supposition du brisement et de la division de