Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/302

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qu’on produiroit en frappant sur le métal, avec un marteau et une alène, alternativement, ne différeroient pas moins, par leur espèce (leurs tons), que par leur force ou intensité. Or, on n’observe point, entre ces deux sons, une différence du premier genre ; mais quoique l’un soit plus fort que l’autre, ils se ressemblent par le ton, qui, dans tous deux, est absolument le même. Ajoutez à cela que, dans ces sons répercutés (réfléchis) auxquels on donne le nom d’échos, et parmi lesquels on en distingue de plus clairs et de plus forts ; savoir : les premiers, qui diffèrent peu du son primitif et direct ; il n’y a point de nouveau froissement, de nouvelle division de l’air, mais seulement une répercussion (une réflexion). D’ailleurs, ce qui prouve sans réplique la fausseté de la supposition dont nous parlons, c’est que le son est quelquefois engendré dans tel lieu où il n’y a point d’air[1]. Cette opi-

  1. Si, après avoir placé sous le récipient de la ma-