Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/316

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134. Prenez deux petits vases, l’un d’argent, l’autre de bois ; remplissez-les d’eau ; faites-y choquer l’une contre l’autre les deux branches d’une paire de ciseaux, après les y avoir plongées à une profondeur égale à un travers de main, vous trouverez que le son qui vient du vase d’argent est plus clair que celui qui vient du vaisseau de bois[1]. Cependant, lorsque les deux vaisseaux où la collision a lieu, sont tout-à-fait vuides, on n’aperçoit aucune différence entre les deux sons qui en viennent. Et de ce fait, outre cette observation très importante, que l’air n’est pas nécessaire pour la production du son, nous pouvons

    comme nous le disions plus haut. Ainsi il faudroit faire cette expérience sous le récipient de la machine pneumatique : or, les expériences déjà faites annoncent un résultat diamétralement opposé à celui qu’il suppose.

  1. Ce fait même semble prouver que le mouvement du corps sonore se communique de ce corps à l’eau ; de l’eau au vase ; du vase à l’air ; et de l’air à l’oreille.