Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/328

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cloître derrière la muraille, et un trou quelconque à l’extrémité la plus éloignée de cette partie de la muraille où se place la personne qui parle ; de manière que la voix de celle-ci glissent le long de la muraille et entrant par ce trou, communique ainsi avec l’air renfermé dans cette cavité ; car alors le son se conserve en entier à cause de la surface unie de cette muraille. Mais cette condition ne seroit rien moins que suffisante pour rendre le son assez sensible, si d’ailleurs elle ne communiquoit avec la masse d’air placée derrière[1].

  1. Il est difficile de juger si cette explication est suffisante ; car le fait est si peu circonstancié, qu’il ne dit pas même si la personne qui parle et celle qui écoute doivent être dans l’église ou au dehors : voici quelque chose de plus exact. Dans une salle de l’observatoire de Paris, si une personne placée près l’un des coins parle à demi-voix, une autre personne placée près du coin opposé (qui en est très éloigné, la salle étant fort grande), l’entendra beaucoup mieux qu’une troisième personne placée entre deux, et à sept où huit pieds