Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/350

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on en peut juger en voyant la première avancer et retirer le menton avec effort.

179. Le bourdonnement des abeilles est encore un son inégal ; et il est tel auteur qui prétend que ce bruit ne vient pas de l’ouverture qui leur tient lieu de bouche, mais de l’intérieur du corps. Mais il se pourroit que cette dernière opinion ne fût pas mieux fondée que l’autre, et que ce bourdonnement fût l’effet du mouvement de leurs ailes ; ce qui porteroit à le penser, c’est qu’il ne se fait entendre que lorsqu’elles sont en mouvement.

176. Tous les métaux, quand on les éteint dans l’eau, produisent un son semblable à un sifflement, et qui a quelque analogie avec la lettre Z ; ce son néanmoins est engendré entre l’air et l’eau, ou ce dernier fluide réduit en vapeur : lorsqu’on fait cuire quelque aliment dans une très petite quantité d’eau, on entend une sorte de sifflement. Mais, si le vaisseau où l’eau bout est tout-à-fait plein, alors on entend un bruit de bouillonnement fort