Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/369

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se font entendre aussi, les couvrent en partie, et se confondent avec elles, quoique chaque son ait plus de force et puisse être entendu de plus loin.

198. Ces mouvemens de la langue, des lèvres, du gosier, du palais, etc. qui sont nécessaires pour former et prononcer les différentes lettres de l’alphabet, sont un sujet qui mérite certainement des recherches particulières, et qui a une étroite relation avec celui dont nous sommes actuellement occupés. Mais ces mouvemens sont très déliés, très difficiles à décrire ; et pour les déterminer avec précision, il faudroit entrer dans des détails qui nous meneroient trop loin. Ainsi, nous n’en parlerons point ici, et nous les renvoyons au livre qui aura pour objet les expériences et les observations relatives à la parole. Les Hébreux avoient fait preuve d’exactitude et de sagacité sur ce sujet, en distinguant avec soin les différentes espèces de lettres dont leur alphabet étoit composé, et les divisant en labiales, dentales, gutturales, etc.