Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/383

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très sensibles dans une cloche qui est suspendue, les autres, secrètes, insensibles, qui ont lieu dans les plus petites parties, et dont nous avons parlé dans le neuvième n°. Mais la vérité est que le mouvement local contribue beaucoup à ces vibrations insensibles ; il en est la cause sine qua non (condition nécessaire). Nous voyons aussi que, dans les flûtes et autres instrumens à vent, le son cesse au même instant que le souffle. Il est vrai que, lorsqu’on cesse de jouer de l’orgue, on ne laisse pas d’entendre encore un certain murmure vague et confus ; mais ce son ne dure que jusqu’au moment où les panneaux supérieurs des soufflets sont tout-à-fait retombés.

208. On s’est assuré par l’expérience, que, lorsqu’on décharge plusieurs pièces de grosse artillerie, toutes à la fois, le bruit de l’explosion est porté à plus de vingt milles sur terre, et beaucoup plus loin en mer. Cependant ce bruit ne se fait point entendre au moment même de la décharge, mais au moins une heure