Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/430

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que la voix est envoyée et renvoyée comme une balle par les deux murailles opposées, et à peu près comme deux miroirs opposés et parallèles s’envoient et se renvoient l’image d’un objet placé entre deux. Car, si, ayant une glace devant vous, vous en placez une autre derrière vous, vous verrez dans la glace antérieure l’image de la glace postérieure, dans celle-ci l’image de la glace antérieure (chacune avec l’image de la partie de votre corps qui est tournée vers elle), et ainsi de suite, par une multitude de réflexions d’images déjà réfléchies, qui seront de plus en plus petites et de plus en plus foibles, jusqu’à ce qu’elles s’affoiblissent au point d’échapper à la vue. C’est ainsi que, dans cet écho, la voix étant poussée contre l’une des deux murailles opposées et réfléchie vers l’autre muraille qui la réfléchit à son tour vers la première qui la réfléchit encore, d’une réflexion naît une autre réflexion ; du son, un autre son, chacun étant plus foible que le pré-