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Observation sur les différens degrés de la force de cohésion dans les corps.

293. Tous les corps tendent naturellement à s’unir et à éviter la solution de leur continuité. Cette tendance est susceptible de différens degrés ; mais il en est trois principaux qui méritent d’être observés, et qu’on peut marquer distinctement. Le premier est propre aux liquides ; le second, aux solides ; le troisième, aux corps glutineux ou visqueux.

Quant aux liquides, la tendance de leurs parties à s’unir et à rester unies, est très foible ; cependant elle ne laisse pas de devenir sensible par l’effet de cette cohérence en vertu de laquelle l’eau des gouttières, en tombant, prend la forme d’un filet délié ; elle l’est aussi dans cette forme arrondie qu’affectent les gouttes d’eau, ou de tout autre liquide (figure qui est l’effet de leur attraction réciproque qui tend à les rapprocher les unes des autres autant qu’il est possible) ; elle l’est encore dans cette forme de bulles sous