Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/475

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

exemple, on est naturellement porté à bâiller et à étendre ses membres à la vue d’une personne qui bâille et qui s’étend ; mouvemens qui, dans la dernière, ont pour cause une certaine pesantenr occasionnée par une vapeur assoupissante, ou autre chose semblable, et l’effort que font les esprits vitaux pour se débarrasser de ce qui fait obstacle à leur agilité naturelle. Aussi observe-t-on ces deux symptômes dans une personne qui a envie de dormir, ou dans un sujet fiévreux, quelque temps avant l’accès[1] ; symptô-

    veaux et à se mettro lui-mème en train : cette imitation ne demande pas beaucoup de réflexion, les suggestions de notre instinct paresseux étant extrémement prompte. Ainsi, la faculté imitative paroit être l’effet composé du double besoin d’action et de repos, dont les effets se combinent presque toujours dans l’individu.

  1. Le bâillement est un mouvement automatique par lequel le corps remédie au défaut d’action et à la pesanteur qu’il éprouve, en aspirant plus longuement et en plus grande quantité, le fluide qui est son principal stimulant ; savoir : l’air ;